Lundi 11 mars 2024. 6h00 du matin. Les yeux alourdis par la courte nuit, nous prenons un dernier petit déjeuner ensemble à l'hôtel Yellow Pagoda de Katmandou.
Ce festival est passé si vite !
Ramchandra Koirala, le papa du Festival est présent pour saluer le groupe belge. Dernier échange de petits cadeaux, de paroles fraîches d'amitié et d'humanité. L'émotion est palpable.
Furba et Pranita sont présentes également, elles ne veulent pas rater le départ des Alfers.
Tout le groupe et ses valises s'entasse dans une camionnette, direction l'aéroport.
On se salue une dernière fois, je fais des photos de la camionnette quittant le parking.
Quant à moi, je ne repartirai que dans une petite dizaine de jours.
Voilà, à partir de maintenant. Je suis seul au Népal.
Dimanche 10 mars 2024. 8h00 du matin. Encore une petite nuit qui s'achève. Après avoir passé une très intéressante soirée/nuit à discuter du Népal avec Deepak Koirala, le patron du Everest Nepal Cultural Group, tout en dégustant quelques rhums népalais, le réveil est à nouveau douloureux.
Aujourd'hui, c'est le dernier jour complet des Alfers au Népal. Nous en profiterons pour faire du tourisme en ville, après avoir bouclé les valises.
Le vol de retour est prévu demain matin, lundi. De mon côté, je vais rester encore une grosse semaine supplémentaire. Je partirai demain matin vers Nagarkot, situé à une trentaine de kilomètres à l'est de Kathmandou, où j'ai loué un petit chalet isolé dans la montagne, à l'extérieur du village.
Nous nous rendons à nouveau sur le fabuleux site du Durbar Square, le mythique quartier qui abrite le palais royal de l'ancienne dynastie Malla et de nombreux temples.
Libéré de la pression du reportage, je peux enfin jeter un regard plus profond sur les lieux. En effet, lorsque nous y avions paradé quelques jours auparavant, toute mon attention était portée sur les humains. Membres des groupes folkloriques, bénévoles du festival, spectateurs, badauds, j'étais en permanence à l'affût de LA photo, non pas touristique, mais humaniste, sociale. Aujourd'hui, c'est en touriste curieux d'histoire et d'architecture que je peux découvrir ces constructions merveilleuses. Nous sommes admiratifs de la finesse de l'artisanat qui a créé ces boiseries exceptionnelles. Je n'avais jamais rien vu de tel en Europe !
La zone regorge de commerces, nous sommes véritablement dans le centre névralgique et commercial de la ville. Objets d'art, d'artisanat, de cuivre, d'étain, de fer, épices, étoffes, j'ai en tête des récits de voyages sur la Route de la Soie, imaginaire nourri à coup de romans, bandes dessinées et autres films classiques. Ici, on expérimente ce qu'aucun de ces supports ne pouvait révéler : le bruit incroyablement dense de cette ville, aussi épais que l'air que nous respirons difficilement, et qui rejoint l'improbable complexité des odeurs qui émanent de Katmandou. Assurément, cette expérience vaut la peine d'être vécue.
Nous rentrons à l'hôtel, qui se vide petit à petit au rythme des départs des groupes vers l'aéroport. Nous ne sommes plus qu'une poignée durant la soirée.
Quelques dernières bières népalaises avec la joyeuse bande des Alfers, dans notre QG de l'hôtel. Vous avais-je expliqué que le bar emploie trois personnes en même temps ? Le super sympathique patron, un super sympathique serveur (en soirée, car en journée, c'est une super sympathique serveuse) et ... le comptable qui consigne minutieusement sur un calepin chaque consommation de chaque table, d'un air fermé et sévère. C'est une autre culture :-) .
Nous aurons passé d'excellents moments durant ces 12 jours de folie. D'excellentes rencontres.
L'Humanité est belle quand elle sort de chez elle.
Le 12ème International Folk Festival Nepal est terminé.
BONUS VIDEO (soyez indulgents, je ne suis que photographe et non vidéaste ;-) ) :