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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 8/12 - L'émouvante rencontre avec l'Himalaya

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 3/12 - Inauguration du 12ème International Folk Festival Nepal à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 4/12 - Un voyage infernal !

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 5/12 - Le fabuleux accueil de Ghorahi !

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 6/12 - Lumbini, lieu de naissance de Bouddha.

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 7/12 - Une journée à Pokhara

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 8/12 - L'émouvante rencontre avec l'Himalaya



Un voyage au Népal, avec les Alfers namurois ! JOUR 8

Sur l'invitation du Everest Nepal Cultural Group, le groupe folklorique des Alfers namurois s'est rendu au Népal pour participer au douzième Festival International de Danse Folkorique Népal (https://www.folkfestivals.org.np), qui eut lieu à Katmandou, Ghorahi et Pokhara du 01 au 10 mars 2024.

Jeudi 07 mars 2024. Pokhara, 4h00 du matin. Rarement la sonnerie d'un réveil n'aura été aussi attendue.

Il ne serait pas exagéré de dire que j'espérais ce matin depuis plus de quarante ans.

Préambule. Les lecteurs et lectrices les plus perspicaces n'auront pas manqué de remarquer que mes prénoms et noms ne sont pas très belges.

En effet, même si ma chère mère est belge, même si je suis né en Belgique et en porte la nationalité ainsi qu'une grande part culturelle, mon regretté père était natif d'un petit village calabrais, au fin fond de l'Italie, niché sur un flanc de montagne du massif de l'Aspromonte, qui culmine à près de 2000m d'altitude.

À seulement 4 km à vol d'oiseau de la mer, le coin est surnommé, le "balcon sur le Détroit de Messine", la vue plongeante y étant incroyablement belle sur le détroit en question, qui sépare l'Italie et la Sicile d'un fin et profond bras de mer, et sur lequel courants et vents violents dessinent mille nuances de bleu marine. Depuis le village, on voit clairement au loin l'Etna et les îles Eoliennes. C'est beau, très beau vous dis-je, d'une beauté sauvage et violente telle que le lieu aura inspiré la mythologie grecque, dont Homère dans sa narration de l'Odyssée d'Ulysse. ( Charybde et Scylla )

J'ai eu le bonheur de passer plusieurs semaines par an dans ce village, chaque été de mon enfance et adolescence, auprès de mes tout autant regrettés grand-parents paternels. Ces étés heureux m'ont vu crapahuter sans arrêts sur les flancs jaunis par la sécheresse de ces jeunes montagnes calcaires.

De toutes ces années à goûter aux joies des pentes raides couvertes d'oliviers et de pins, de ces falaises blanches et friables où les fossiles marins affleuraient, et peut-être un peu à cause de ce sang montagnard qui coule en partie dans mes veines, les hautes cîmes auront toujours exercé sur moi un irrésistible pouvoir d'attraction. Pas la montagne artificialisée des sports d'hiver et ses remontées mécaniques, mais la montagne brute que l'on arpente lentement par des sentiers étroits et vertigineux, découvrant pas après pas de nouveaux angles de vue sur son monde minéral.

Marcher en montagne est l'une de mes plus simples définitions du bonheur. J'ai par exemple passé près d'une année, jadis, au pied du massif du Vercors, imposant contrefort des Alpes, à en explorer et photographier amoureusement flancs et sommets.

Si je vous développe tous ces détails, c'est pour que vous compreniez à quel point la montagne est inscrite dans mon ADN. Et quand on rêve de montagne, quoi de plus logique que de fantasmer sur l'Himalaya ?

Nous parlons ici de l'une des raisons qui m'ont poussé à postuler à l'offre des Alfers namurois : avoir enfin l'opportunité de contempler les hauts sommets himalayens de mes propres yeux. C'est important, pour un photographe, de voir avec ses propres yeux...

Alors, quand les organisateurs du 12ème International Folk Festival Nepal nous ont annoncé une virée matinale face à des géants de roche et de glace, c'était la promesse de la satisfaction de l'un de mes plus vieux rêves de gosse.

5h du matin, les Alfers et tous les groupes folkloriques du festival sont en route dans d'antiques mini-bus. Pokhara dort encore, mais nous sommes excités par cette expédition peu commune. Nous avons malheureusement du laisser notre pauvre Marc à l'hôtel, terrassé à son tour par le virus qui m'avait attaqué deux jours plus tôt. Je n'en mène pas encore bien large physiquement, mais mon corps a produit l'adrénaline nécessaire face à cet événement tant attendu : ce matin, je pourrais déplacer des montagnes :-) !

Direction Sarangkot, sur les hauteurs du nord de Pokhara. Tout en haut de ce village perché à plus de 1500 mètres d'altitude, une tour et une immense terrasse offrent l'une des vues les plus spectaculaires sur une partie des plus hautes montagnes de notre planète.

Le moteur du bus hurle ses efforts mécaniques dans la nuit noire et les virages serrés. Les milliers de petites lueurs de la ville deviennent plus petites à mesure que nous grimpons. On voit l'aube et ses teintes chaudes orangées annoncer la fin de la nuit.

5h30 du matin, nous descendons des bus et arrivons au pied d'une longue pente raide, dont les escaliers tout aussi verticaux, et aux marches irrégulières, se sont vus assaillis par une horde internationale, essoufflée par l'effort, et par l'excitation de l'extraordinaire spectacle promis au sommet. Il y a de la tension dans l'air chez les responsables du festival : il faut se hâter d'atteindre le plateau sommital avant que les premiers rayons du soleil n'embrasent les hauteurs enneigées des montagnes.

J'ai fini les dernières marches en courant (l'exercice physique régulier aide pour le cardio )... Dimitri y était déjà (lui aussi fait du sport ). Nous sommes arrivés ensemble sur le point de vue, parmi les premiers.

La nuit est finissante. Devant nous se dresse un monstre de pierre et de glace, qui du haut de ses 6995 mètres, superbe pyramide aux parois verticales en forme de Cervin géant, domine une part importante de mon chant de vision. Un filet de nuage glisse de son sommet vers la droite, emporté par des vents qui doivent rugir toute leur force glacée, là haut.

Le Machapuchare aura été le premier pic Himalayen à s'offrir à mon regard, comme une ombre chinoise monumentale. La symbolique est intéressante, puisqu'il s'agit de l'un des sommets himalayens les plus sacrés, demeure de Shiva (le dieu hindou au trident et à la peau bleue) dont l'ascencion est interdite et qui n'a, officiellement et jusqu'à présent, jamais été gravi par des humains. À sa droite, un autre monstre un peu plus éloigné mais haut de 7937 mètres me nargue calmement, c'est l'Annapurnna II, juste à côté de l'Annapurnna V (7525 mètres). De part et d'autres, à peine visible dans l'aube naissante et les nuages qui squattent les hauteurs, l'Annapurnna I (8091 mètres) et le Manaslu (8163 mètres).

Nous ne sommes qu'une poignée de personnes sur place à ce stade. Je sens une bouffée incontrôlable d'émotions et je m'éloigne vite dans un coin. En silence, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, en contemplant les toits du monde dans l’aube naissante. Un moment de béatitude brute et brutale. Assurément l'un de ces moments où l'existence ne laisse aucune place à la moindre arrière pensée, et où chaque larme est une soupape qui aide le corps à canaliser ce bonheur absolu. Un moment rare, très rare dans une vie humaine. Un de ces instants qui, selon la formule consacrée, restera gravé dans ma mémoire jusqu'à mon dernier souffle.

Après les Aurores Boréales, vues et photographiées pour la première fois de ma vie dans l'extrême nord suédois et norvégien 3 semaines plus tôt (promis, je vous en parlerai bientôt!), un autre rêve d'enfant est exaucé. Cette année 2024 débute fort !

En quelques minutes les nuages qui surplombent le sommet du Manaslu s'embrasent et se teintent d'une couleur orange, qui contraste fortement avec le fond du ciel bleu sombre. Ah, le bon usage des couleurs complémentaires : le directeur de la photographie de ce lever de soleil est décidément très efficace ;-) .

Puis, rapidement, les sommets des monstres qui nous font face s'embrasent à leur tour. Le jour finit par se lever complètement, dévoilant tous les détails de ce paysage XXL, sous les yeux émus des participants du festival. Un magnifique moment de partages entre nous toutes et tous !

Merci aux Alfers namurois et à l'Everest Nepal Cultural Group, qui organise l'International Folk Festival-Nepal de m'avoir permis de vivre ce moment.

Fred bat le record de hauteur de lancer de drapeau en le projetant symboliquement plus haut que le Machapuchare (https://youtube.com/shorts/OQtD5JrGd9A?feature=shared). Prenez ça, les Suisses ! (il paraît que c'est un private joke de lanceurs de drapeaux, une blague d'initiés en somme). Il n'empêche que l'image, et la vidéo, de ce drapeau belge volant face à l'Himalaya vaut son pesant de cacahuètes.

Après un peu plus d'une heure passée à contempler les forces telluriques en action (certes, l'exercice requiert un certain effort d'imagination), il est temps de rejoindre les mini-bus pour rentrer à l'hôtel et prendre le petit-déjeuner. J'aimerais rester encore et encore. J'hésite un instant à me rouler par terre en hurlant et en pleurant, comme un enfant-roi qui fait une crise au supermarché, mais je me dis que cela ne fonctionnerait sans doute pas. Il faut se montrer raisonnable, parfois.

Après le petit-déjeuner, nous partons visiter une grotte (Gupteshwor Mahadev Cave) et une chute d'eau (Devi's Fall Pokhara), en périphérie de la ville, tous deux appartenant au même réseau karstique. La descente vers la grotte est très intéressante, serpentant dans un escalier en spirale, orné d'une multitudes de divinités hindoues. C'est un nouveau moment de rires et d'échanges comiques avec nos amis et amies népalais et indiens, avec qui nous faisons ces visites. Ce voyage est une excellente expérience de partages inter-humains !

Je zappe une dernière visite, d'un célèbre temple bouddhiste qui surplombe Pokhara : j'ai besoin de prendre un peu de repos avant la nouvelle longue route qui nous attend cet après-midi et soir.

Le trajet entre Pokhara et Katmandou, ne fait que 200km environ, entièrement en montagne. Un trajet qui ne nous prendra qu'une dizaine d'heures. La route est entièrement en travaux sur toute cette distance. Une sorte d'immense autoroute, une 4 bandes est en construction. Un tronçon, qui fait à peine quelques maigres kilomètres, est presque terminé, laissant imaginer le résultat final. Ce sera bien, quand ce sera fini. Mais ouvrir un chantier étalé sur une telle longueur laisse craindre le pire en matière de délais d'exécution...

Marc est au bout de sa vie, souffrant le martyr entre la fièvre et les nausées. Mon état est à peine meilleur, le pic est passé de mon côté, mais cela reste compliqué.

Notre chauffeur, tout sourire, continue de dépasser et frôler les camions, scooters, voitures et autres autobus comme si nous transportions un organe dans un sac de glace à livrer de toute urgence, pour un patient en attente d'une transplantation. En dépit de toute règle élémentaire de prudence, il entame des dépassements désespérés, alors que des véhicules de 15 tonnes arrivent, 100 mètres en face de nous, et nous font des appels de phare en freinant brutalement ou en faisant un écart pour éviter le frontal. S'il continue comme ça, nous serons bientôt tous et toutes des donneurs d'organes... Je craque, et demande à nos accompagnateurs népalais de lui parler, qu'il ralentisse ce fichu rythme et nous laisse une chance d'arriver vivants à Kathmandou. Je n'ai pas la conviction d'une survivance de l'âme, et n'ai aucune envie de partager une brutale, mais évitable, fin de voyage existentielle en sa compagnie. Le message semble être passé : il dépasse avec un peu moins de hargne et lève (un peu) le pied...

Au-delà de cette manière de conduire qui fait un pied de nez à la vie (le Népal a un taux de mortalité sur les routes par 100.000 habitants 3 fois plus élevé qu'en Belgique), cette longue étape confirme le sentiment laissé par les 800 autres kilomètres parcourus ces derniers jours. Le pays est un immense chantier, et l'investissement sur l'interconnection entre les villes est évident. C'est en effet un pays où le réseau routier est peu développé, la topologie n'aidant bien sûr pas, celle-ci empêchant d'ailleurs la construction d'un réseau ferroviaire. Nous nous interrogeons sur le financement de ces énormes travaux. L'aide internationale intervient, le gouvernement népalais également. La Chine en paie une partie non négligeable. Il apparaît, en faisant quelques recherches, que l'armée népalaise est chargée de la réalisation des travaux, via des sous-traitants.

23 heures, nous sommes enfin de retour au Yellow Pagoda Hotel de Katmandou. Comme l'impression de revenir à la maison. Tiens, la salle où nous prenions toutes et tous nos repas, 4 jours plus tôt s'est transformée en ... parking de scooters !

Nous verrons ça demain.

Enfin, dormir !

Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_taux_de_mortalit%C3%A9_routi%C3%A8re#:~:text=2%20pour%20100%20000%20%C3%A9quivaut,%C3%A9quivaut%20%C3%A0%20650%20par%20million.&text=D'
https://www.altitude.news/himalaya/2022/01/08/routes-nepal-construites-chine-impact/
https://www.donneesmondiales.com/asie/nepal/trafic.php
https://kathmandupost.com/national/2023/12/24/the-many-roadblocks-to-timely-completion-of-expressway



Photographies de Pino Romeo. Aucun usage des photographies n'est autorisé sans l'accord de l'auteur
© 2024 - Pino Romeo


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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 7/12 - Une journée à Pokhara

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou

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Un voyage au Népal, avec les Alfers namurois ! JOUR 7

Sur l'invitation du Everest Nepal Cultural Group, le groupe folklorique des Alfers namurois s'est rendu au Népal pour participer au douzième Festival International de Danse Folkorique Népal (https://www.folkfestivals.org.np), qui eut lieu à Katmandou, Ghorahi et Pokhara du 01 au 10 mars 2024.

Mercredi 06 mars 2024. Le jour s'est levé sur Pokhara, troisième plus grande ville du Népal avec environ 300.000 habitants. Après une longue nuit de sommeil à l'hôtel Blue Magnet, les Alfers prennent le petit-déjeuner avec les autres groupes du festival dans l'hôtel voisin, le Pokhara Village.

La ville semble différente de Ghorahi et de Katmandou. On sent qu'elle est fortement tournée vers le tourisme. Un tourisme plus axé randonnées, trekking, alpinisme, avec la présence toute proche des mythiques massifs montagneux des Annapurna, du Dhaulagiri et du Manaslu, qui dépassent les 8000 mètres d'altitude. Depuis Pokhara, on passe de 800 m à plus de 7500 m en moins de 30km. Autant dire que ça grimpe vite et fort.

Par ici, le taux de précipitations annuelles peut dépasser les 4000 mm certaines années. C'est 4 fois plus qu'en Belgique. Le gros étant concentré pendant la Mousson, de mai à septembre. Mais aujourd'hui, c'est une belle journée, chaude et sèche.

Nous sommes à deux pas du lac Phewa, deuxième plus grand lac du pays. La matinée est libre, je décide d'aller y jeter un oeil avant d'aller me recoucher (je suis toujours sévèrement souffrant depuis la veille). C'est beau, très beau. L'air est chargé de brume, aucun sommet enneigé himalayen n'est malheureusement visible. C'est un peu frustrant, je sais qu'ils sont là, derrière le smog. Patience...

En cette heure matinale, il n'y a presque personne sur les lieux. De très nombreux déchets jonchent le sol, la berge en est couverte (https://youtube.com/shorts/g767kB9Kmj4?feature=share) . Même si j'ai lu que c'était bien pire jusqu'il y a peu, cette vision de l'état négligé et pollué des abords du lac me rappelle qu'un énorme travail de conscientisation de la population népalaise est encore à faire à ce sujet. Un long chemin de croix que plusieurs associations locales ont démarré mais qui demandera encore tellement d'efforts.

Cela me rappelle également, à nouveau, que le Népal n'est pas ce paradis de pureté naturelle que beaucoup d'images prémâchées nous rabâchent. Le Népal est malheureusement l'un des pays les plus pollués du monde, de par son air chargé en particules fines, mais aussi par la pollution des sols et de l'eau. ( https://epi.yale.edu/epi-results/2022/component/epi ).

Après ces moroses réflexions, je rentre prendre du repos au Blue Magnet, la fièvre, le mal de gorge, les nausées sont encore bien présents. Ma voix est toujours aux abonnés absents. Des statues de dieux Hindoux m'accueillent dans le jardin.

L'après-midi est un copié-collé de l'avant-veille à Ghorahi, avec un cran d'intensité en moins. Les premiers groupes, dont les Alfers, démarrent pour la parade dans les rues de Pokhara, le cortège grandissant au fur et à mesure qu'il passe devant les hôtels des autres groupes. Il y a un côté très sympathique à voir ces groupes souriants rejoindre un à un la troupe, comme une bande de potes qui passerait chercher un à un les amis pour une virée en ville.

Bien que l'accueil des habitants de la ville reste fortement chaleureux, je peux malgré tout sentir qu'ils sont globalement plus "blasés", sans doute par le fait qu'ils cotoyent quotidiennement des touristes issus du monde entier. Nous croisons d'ailleurs beaucoup d'occidentaux, dont pas mal de francophones, alors que nous n'en avions croisés aucun à Ghorahi.

Le cortège traverse plusieurs quartiers de la ville, par de petites rues ou de grosses artères, sous les yeux souriants et étonnés des habitants et des touristes. Sur un balcon, un jeune couple crie de joie en voyant passer le drapeaux belge, des compatriotes !

Nous arrivons sur le terrain qui abrite la scène où se tiendra le spectacle. Le lieu s'appelle simplement "Multi Purpose Field" ("Terrain Polyvalent"). L'armée et la police sont présents, toute en arme et en décontraction, malgré une manifeste vigilence. Avec une certaine surprise, nous constatons que l'immense parterre est presque vide. Nous sommes très loin des milliers de spectateurs enjoués de Ghorahi, à peine quelques petites centaines de personnes sont présentes. Je me dis qu'il y a presque autant de participants que de spectateurs. Manifestement, l'information aura moins circulée ici.

Qu'à cela ne tienne, Show Must Go On ! Les spectacles s'enchaînent dans la joie et la beauté folklorique, après un lâché de ballons qui se sont coincés dans la structure du toit de la scène, dans un grand éclat de rire. Malgré la petitesse de la scène, le spectacle des Alfers continue de faire son effet, et plaît manifestement beaucoup aux spectateurs, officiels et autres groupes.

La lumière baisse et devient somptueuse sur le terrain, qui jouxte le lac et les montagnes.

Après le passage des Alfers, je reste encore un peu, mais mon état physique est compliqué... Je décide de rentrer à l'hôtel sans attendre la fin du show, non sans faire un crochet par les bords du lac. Ne pas immortaliser cette lumière délicate sur ce décor de carte postale serait un crime photographique, doublé d'une grave négligence professionnelle.

De très nombreuses barques bleues, y imposent leur graphisme qui flatte mes yeux de peintre instantané. L'ambiance est très décontractée. De nombreux locaux se promènent sur la Marina qui longe cette portion du lac, ponctués de ci de là par des touristes du monde entier. Les restaurants qui font face à ce magnifique spectable d'eau, de couleurs et de montagnes attendent l'heure de pointe qui approche. Les odeurs qui en émanent sont autant d'invitations à découvrir les spécialités locales. Mais, la nausée est encore forte et un excellent buffet nous attendra de toute manière à l'hôtel ce soir.

Début de soirée. Marc commence à développer les mêmes symptômes que les miens, le virus circule. Rapide débriefing des Alfers avant le repas du soir. Pas de sortie pour moi ensuite, même si j'entends au loin les chants et cris de joie des participants du Festival, j'ai besoin de dormir.

Nous devons de toute manière nous lever à 4h00 du matin demain.

Demain avant l'aube, nous avons rendez-vous avec l'Himalaya !


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© 2024 - Pino Romeo


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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou
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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 6/12 - Lumbini, lieu de naissance de Bouddha.

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 3/12 - Inauguration du 12ème International Folk Festival Nepal à Katmandou

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 7/12 - Une journée à Pokhara

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 8/12 - L'émouvante rencontre avec l'Himalaya



Un voyage au Népal, avec les Alfers namurois ! JOUR 6

Sur l'invitation du Everest Nepal Cultural Group, le groupe folklorique des Alfers namurois s'est rendu au Népal pour participer au douzième Festival International de Danse Folkorique Népal (https://www.folkfestivals.org.np), qui eut lieu à Katmandou, Ghorahi et Pokhara du 01 au 10 mars 2024.

Mardi 05 mars 2024, 6h30. Les Alfers sont dans l'autocar orange, à moitié endormis mais encore sous le choc de l'accueil offert par les habitants de Ghorahi la veille.

Nous serions bien restés encore quelques jours ici, mais nous devons nous rendre à Pokhara, où le 12ème International Folk Festival Nepal est attendu demain.

Ghorahi-Pokhara, 310 km et 8h15 de route selon Google Maps. On nous annonce une route un peu moins pénible que celle depuis Katmandou, bien qu'une partie importante sera en montagne. La grande différence étant qu'il fait sec aujourd'hui, cela devrait passer plus facilement.

Nous quittons Ghorahi dans la fraîcheur de l'aube, les rues commencent à s'éveiller, les marchands ambulants installent leurs produits. Une légère brume sous un ciel sans nuage annonce une belle journée. Au revoir Ghorahi, toi qui nous aura discrètement arraché des larmes de joie hier après-midi.

Notre convoi international de plusieurs autocars et mini-bus traverse les faubourgs et s'avance dans la campagne, avant de s'arrêter après quelques kilomètres et de faire demi-tour, pour marquer un nouvel arrêt un peu plus loin. On sent une hésitation, que nous ne comprenons pas. Les chauffeurs discutent entre eux.

Nous pensons d'abord qu'il y a un problème sur la route prévue et qu'ils discutent d'un itinéraire bis. Des vaches ruminent tranquillement en observant la scène d'un air blasé.

Finalement, l'information nous parvient que nous sommes attendus par des élus locaux de Lamahi, dont la députée, pour un accueil officiel et le petit-déjeuner. Nous descendons toutes et tous de nos véhicules, formons une file pour saluer les officiels et recevoir le Tika, la marque rouge sur le front censée porter bonheur, et entrons dans un grand bâtiment de verre et de béton, apparemment la maison communale.

Après des discours d'accueil en népalais et en anglais auxquels nous ne comprenons rien, l'acoustique étant mauvaise, dans un brouhaha un peu gênant de l'assemblée, nous reformons l'habituelle file pour le petit-déjeuner. Celui-ci est à nouveau constitué de spécialités locales qui ont toutes l'air aussi savoureuses les unes que les autres, les mini-escargots entre-autres.

Le virus qui a commencé à m'attaquer depuis deux jours a eu raison de mes défenses. Outre la fièvre qui m'abrutit et la voix partie, je suis submergé de nausées et ne mange que le strict minimum pour tenir le coup (bon, oui, je suis aussi un peu gourmand), dans un profond regret de ne pouvoir faire honneur aux mets locaux. Sachant que nous nous préparons à une nouvelle journée de route infernale, je suis terrorisé par les signaux que m'envoient mon estomac et mes intestins en feu. Je sais que ce n'est pas l'idéal, mais je prends une double dose d'antidiarrhéiques.

Nous redémarrons vers 9h30. Direction Lumbini, où nous ferons une halte touristique de deux bonnes heures.

Lumbini, qui se situe à quelques kilomètres de la frontière indienne, est le lieu présumé de la naissance de Siddharta Gautama, l'homme qui deviendra le Bouddha. Certes, le lieu de sa naissance est contesté, certes la période même de sa naissance est contestée, mais Lumbini reste néanmoins le lieu le plus sacré du Bouddhisme. Ne pas le visiter serait un crime culturel !

Pour atteindre Lumbini, nous traversons à nouveau quelques barres montagneuses et de vastes zones cultivées très plates. Observer au travers des vitres de l'autocar est comme se plonger dans un fascinant musée de la vie népalaise.

Nous voyons des maisons faites de rondins de bois et de toits en paille, dont le modèle et les méthodes de construction n'ont sans doute pas changé depuis des millénaires.

Dans des prés, nous croisons de rares troupeaux de yaks rachitiques, les ruminants himalayens, dont le lait est une précieuse source de protéines. Les vaches, qui vivent en liberté dans les villes et villages, me semblent en meilleur forme. Il est vrai qu'elles se nourrissent sans entrave et sans être repoussées par les humains. La vie de vache sacrée a ses indéniables côtés pratiques.

En faisant une pause pipi, un panneau défraîchi par le soleil et rouillé attire notre attention. Il explique en népalais qu'il ne faut pas, entre autres choses, battre sa femme, mentir, harceler les jeunes filles ou vendre ses enfants.

Un château d'eau, jaune et bleu, avec un échaffaudage constitué de bambous, qui grimpe à plus de 20 mètres du sol. On dirait un mikado géant.

Devant l'entrée du jardin sacré de Lumbini , l'ambiance est à l'accueil touristique. Échopes diverses, taxis motorisés ou non, on sent la présence de personnes qui cherchent le billet de banque. C'est la première fois que je ressens cela depuis notre arrivée au Népal.

Il est midi environ. Il fait chaud, très chaud et le soleil cogne au zénith. Le site semble immense, démesuré, s'étalant sur plusieurs kilomètres entre les différents temples. L'ensemble des pays influencés par le Bouddhisme y ont financé des travaux, la construction de multiples temples et monastères, de jardins et autres statues. Des macaques surveillent notre passage, un moine fait la sieste au soleil.

Le lieu présumé de la naissance de Bouddha est abrité par un grand bâtiment blanc, le Temple de Maya Devi. La photographie y est interdite à l'intérieur, nous y découvrons des fondations de pierre et deux gardes qui veillent sur les lieux. Dehors, un chant scandé au micro, très mélodieux, d'une voix claire et haute. C'est beau. Des drapeaux de prières, par milliers, émanent de l'arbre de la Bodhi, immense et majestueux figuier des pagodes, qui est un symbole sacré de la mythologie bouddhiste. C'est beau, même pour un non-croyant.

Nous marchons, via une très longue allée, vers la flamme éternelle de la paix. De nombreux touristes asiatiques se mêlent à des moines issus de nombreux pays. De temps en temps, nous croisons l'une ou l'autre peau blanche, mais la plupart des personnes sont visiblement issues de cette partie-ci du monde. Le site est gigantesque, il faudrait plusieurs jours pour le visiter en profondeur. Il est temps de rejoindre l'autocar. La route sera encore longue vers Pokhara.

Après une courte étape routière, nous nous arrêtons dans un hôtel-restaurant vers 15h30, dans la petite ville de Kotihawa, pour y manger. Encore l'un de ces fabuleux buffets de spécialités népalaises. Je suis au bout de ma vie, fiévreux, la gorge et les tripes en feu, nauséeux. Vivement Pokhara, et un lit.

Le reste de la route fut sans histoire, mais longue. Traversée de magnifiques zones montagneuses, routes vertigineuse, vide abrupte dès le bord de la route, à quelques centimètres des roues. Chantier interminable à nouveau sur de très longs tronçons, réduisant le passage à une faible largeur. Des trous à faire pâlir d'envie le réseau autoroutier wallon, des villages et hameaux perchés sur des falaises, peu de zones inhabitées. Je réussis parfois à m'endormir vaguement, la fièvre gagnant du terrain.

Dans la nuit noire, nous descendons vers des milliers d'étoiles en contrebas. La ville apparaît. La route finit de serpenter et de taper dans le dos à chaque trou. Nous entrons dans Pokhara. Il est 23 heures.

Nouveau repas-buffet dans un hôtel, qui a l'air très classe. Je ne mange pas. J'ai besoin d'une salle de bain et de dormir. Nous sommes aiguillés vers notre hôtel, juste à côté. Enfin, du repos !



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BONUS VIDEO (soyez indulgents, je ne suis que photographe et non vidéaste ;-) ) :










Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 3/12 - Inauguration du 12ème International Folk Festival Nepal à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 4/12 - Un voyage infernal !

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 5/12 - Le fabuleux accueil de Ghorahi !

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 6/12 - Lumbini, lieu de naissance de Bouddha.

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 7/12 - Une journée à Pokhara

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 8/12 - L'émouvante rencontre avec l'Himalaya




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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 5/12 - Le fabuleux accueil de Ghorahi !

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 3/12 - Inauguration du 12ème International Folk Festival Nepal à Katmandou

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 7/12 - Une journée à Pokhara

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 8/12 - L'émouvante rencontre avec l'Himalaya


Un voyage au Népal, avec les Alfers namurois ! JOUR 5

Sur l'invitation du Everest Nepal Cultural Group, le groupe folklorique des Alfers namurois s'est rendu au Népal pour participer au douzième Festival International de Danse Folkorique Népal (https://www.folkfestivals.org.np), qui eut lieu à Katmandou, Ghorahi et Pokhara du 01 au 10 mars 2024.

Après une très courte nuit de sommeil, c'est fourbus et courbaturés mais bien vivants, que nous nous retrouvons pour le petit-déjeuner à l'hôtel Vingreli Village Resort de Ghorahi. Les groupes folkloriques sont dispersés dans plusieurs hôtels de la petite ville.

Ce matin, j'ai été réveillé par une pluie diluvienne et de méchants coups de tonnerre. La parade matinale semble compromise. Nous apprenons d'ailleurs qu'elle est annulée en raison du temps incertain (et peut-être pour laisser l'occasion aux 350 participants de se remettre des 21 heures d'autocar de la veille).

C'est avec joie que nous nous pouvons donc nous recoucher un peu. J'en suis fort aise : il me semble reconnaître les premiers symptômes d'un état grippal. Ma voix est en train de partir, je me sens fiévreux.

Changement de programme en milieu de matinée : tout le monde doit être prêt dans la demi-heure, la parade est reprogrammée. Elle sera précédée d'un accueil officiel par les élus locaux.

Un ciel bleu et un soleil radieux ont remplacé la grisaille. La température grimpe en flèche, séchant rapidement le sol détrempé. Nous sommes proches des Tropiques, le soleil se retrouve vite très haut dans le ciel et tape fort.

Rapide trajet dans notre autocar orange, nous allons chercher nos amis Indiens à leur hôtel avant de rejoindre le centre-ville pour l'accueil officiel.

Cérémonie rapide, photos officielles et la parade démarre au son des tambours, sifflets et chants divers.

Les habitants de Ghorahi apprécient fortement de voir parader ces nombreux groupes folkloriques. Ils filment, sourient, rient, saluent avec entrain. Les Alfers jouent du drapeau sous le regard intrigué des badauds, menés par le tambour de Jean-Pol, et précédés par Furba et Shiva qui portent les couleurs belges. On sert des mains, on répond aux questions, c'est un chouette moment.

La parade se termine. Direction le Dang Fun Valley, hôtel et salle de réception où nous étions arrivés la nuit dernière pour manger avant de rejoindre nos hôtels respectifs. Un nouveau buffet riche et complet nous y attend.

Nous remontons dans les autocars, après un copieux repas, pour rejoindre le lieu du spectacle, qui se tiendra en plein air.

Nous n'étions absolument pas préparés à ce qui allait suivre...

En arrivant sur le site, une foule importante se presse devant le portail d'entrée, qui porte les couleurs du festival. Nous sommes rapidement menés vers l'entrée en question. Une haie d'honneur, qui serpente sur une ou deux centaines de mètres, nous guide alors vers les abords de la scène. Des centaines de personnes de part et d'autres, mains jointes ou filmant la scène avec leur smartphone, nous saluent avec un immense sourire en disant : "Namaste, Welcome in Nepal". Je sens ma gorge se serrer, les larmes monter. C'est sûrement la fatigue et la grippe ;-) .

En arrivant, près de la scène, je vois des milliers de spectateurs, assis ou debout sur le site. Beaucoup de cris de joie, de rires, c'est un moment profondément émouvant et impressionnant. Trois minutes plus tôt, nous étions encore dans l'autocar, à des années-lumières de nous imaginer que des milliers de personnes attendaient impatiemment l'arrivée des groupes internationaux !

Les groupes se succèdent les uns après les autres sur scène. Les différents spectacles sont de très grande qualité, et ont l'air de combler le public, qui semble passer un moment extrêmement savoureux. J'ai l'impression qu'il s'agit de l'événement de l'année, voire plus, pour les habitants et habitantes de Ghorahi, un moment réellement important.

La scène étant trop petite pour les Alfers (et surtout trop basse), leur jeu se sera déroulé à même le sol, sur le côté, Jean-Pol se tenant seul sur scène avec son tambour. Cela n'aura pas empêché la foule d'apprécier fortement le spectacle et d'acclamer notre groupe folklorique namurois après de spectaculaires lancés de drapeaux.

Le public est très chaud et chaleureux, très réactif. Quelle joie d'assister à cela ! L'ambiance est profondément bon enfant, simple et joyeuse. Les militaires, policiers et conscrits présents pour assurer la sécurité enchainent les selfies avec nous. Les spectateurs nous rendent un accueil digne de stars internationales. Nous nous en amusons ("nous, des stars ? LOL"), mais nous en sommes également réellement émus, car chaque personne semble profondément heureuse de partager quelques mots avec nous et de faire un selfie.

Nous en avons bavé hier, sur cette interminable et parfois effrayante route. Mais, aujourd'hui, nous savons pourquoi. Cette ville ne reçoit presque jamais de visiteurs occidentaux. Le tourisme est local ou frontalier, voire asiatique au mieux. En observant tout ceci, en tentant de prendre du recul pendant l'événement en lui-même (déformation professionnelle), je réalise la fonction même de ce Festival : amener de la joie aux népalais, et leur ouvrir des portes sur le Monde.

Je vous laisse découvrir la suite simplement en images et vidéos ci-dessous. Un tourbillon de rencontres, de partages, de rires, de confraternité humaine. Un de ces moments où l'on aime profondément l'humanité.



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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou
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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 6/12 - - Lumbini, lieu de naissance de Bouddha.
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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 8/12 - L'émouvante rencontre avec l'Himalaya

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 4/12 - Un voyage infernal !

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Un voyage au Népal, avec les Alfers namurois ! JOUR 4

Sur l'invitation du Everest Nepal Cultural Group, le groupe folklorique des Alfers namurois s'est rendu au Népal pour participer au douzième Festival International de Danse Folkorique Népal (https://www.folkfestivals.org.np), qui eut lieu à Katmandou, Ghorahi et Pokhara du 01 au 10 mars 2024.

Dimanche 3 mars 2024, 5 heures du matin, Hôtel Yellow Pagoda, Katmandou - Népal.

Il a plu cette nuit. Nous ne le savons pas encore, mais cette information apparemment banale nous offrira son lot d'inconfort.

Le hall d'accueil et le parking de l'hôtel ressemblent à une ruche dont les abeilles, encore à moitié endormies, se parleraient dans 11 langues différentes.

Les organisateurs du festival sont bien organisés, 5 autocars nous attendent déjà, ainsi que quelques autres bus plus petits. Tous ces véhicules et leurs chauffeurs auront la responsabilité d'amener les 350 participants du festival depuis Katmandou à Ghorahi, une petite ville du District de Dang, à près de 450 km de route.

En Belgique et dans un grand nombre de pays, il s'agit d'une distance censée être avalée en moins de 5 heures d'autoroute, une paire d'heures en plus sur des routes moins roulantes. Mais, nous sommes au Népal, et dans ce merveilleux pays, se rendre d'un point A vers un point B vous enseigne ce que les mots "aventure", "patience", "abnégation" et "prières" veulent dire.

Aujourd'hui, nous irons du point 1 au point 2 (voir carte plus bas). Dans deux jours, nous serons à Pokhara (point 3) avant de rentrer à Katmandou (4). Un périple de près de 1000 km dans le Népal, dont la plus longue étape sera celle du jour.

Les Alfers (et leur photographe) sont disciplinés, nous sommes tous sur le pont à l'heure-dite. Un autocar, celui à la couleur orange (ah tiens, il semble un peu plus ancien que les autres...) nous est désigné. Nous le partagerons avec le très sympathique groupe des Indiens.

Nous patientons une heure dans le bus avant que l'ensemble du convoi ne soit prêt à partir. Six heures du matin, nous démarrons dans l'aube naissante ! Le soleil sera levé dans 30 minutes, et ici, pas loin des Tropiques, il se lève d'un coup. L'aube est très courte !

Nous traversons Katmandou qui s'éveille. Le trafic est encore raisonnable à cette heure matinale. Au travers des fenêtres du bus, nous voyons les échoppes s'installer un peu partout sur les trottoirs.

Assez rapidement, nous quittons la ville. On se rend mieux compte alors combien la capitale népalaise, nichée dans une immense vallée à 1400 mètres d'altitude, est cernée par les montagnes. La brume et la pollution de l'air sont trop importantes pour voir les hauts sommets himalayens, bien qu'ils soient tout proches. Patience, nous les verrons plus tard.

Nous quittons les derniers faubourgs et la route commence à grimper sérieusement, tout en se dégradant fortement, et à passer sur une seule bande de circulation. Des travaux sont en cours dès les premiers virages de montagne, la route est en chantier.

Spoiler : ces travaux ne s'arrêteront plus pendant ... 450 km. Oui, un chantier presque ininterrompu sur 450 km ! C'est l'une des manifestations de l'audace humaine les plus impressionnantes qu'il m'aura été donné de voir jusqu'ici.

Nous traversons des villages, des petites villes, des hameaux. Relativement peu de tronçons inhabités, même en montagne. Ce voyage est une excellente occasion de nous plonger dans ce pays, et d'en observer différentes facettes.

Le Népal n’est pas uniquement constitué de hautes montagnes pures et vierges, souillées par d'affreux et riches alpinistes occidentaux. Il comporte aussi de larges plaines basses et plates, qui alternent entre zones cultivées et jungles tropicales dans la partie sud du pays, sur la longue frontière avec l’Inde.

C’est un pays à forte densité de population (environ 30 millions d’habitants pour moins de 150 000 km2). La pollution y est malheureusement très profondément marquée, la qualité de l’air, des sols et de l’eau y est fortement altérée. Déchets et détritus jonchent les bords des routes et des trottoirs, s’accumulant souvent aux abords directs des habitations, manifestement jetés sur place par les habitants eux-mêmes. Un long chemin reste encore à faire pour que les mentalités changent à ce sujet, même si des premières initiatives citoyennes ou publiques s'élèvent..

Nous traversons des zones habitées très pauvres, qui côtoient d'autres à l'apparence un peu plus "aisées", mais nulle part nous ne voyons de réels signes d'opulence ou de richesse extérieure. Certains habitats sont faits de tôles, même si la majorité des maisons et bâtiments sont construits en briques ou en béton. Nous ne voyons que peu de traces du tremblement de terre qui a frappé durement le pays en 2015. Je suis frappé par les nombreuses maisons en construction, par les innombrables tas ou piles de briques, par les nombreuses usines de briques, par les échafaudages et étançons constitués de bambous. Je suis frappé par le nombre invraisemblable de personnes situées sur le bord de la route, ou dans des étals de fortune, qui vendent fruits, légumes ou autres produits alimentaires emballés. Je suis également frappé par les très nombreuses terres cultivées, partout.

Au travers des vitres de l'autocar, je sens une pauvreté extrême, profonde, mais pas de misère. On voit des écoliers et écolières, en uniforme, entrer ou sortir des écoles, des véhicules de toutes sortes qui transportent des marchandises, des gens qui s'affairent devant chez eux ou dans leurs cultures. La vie a l'air de suivre son cours, simplement.

L'état des routes est abominable. Sur les 6 premières heures de route, le fait de rouler 200 mètres sur une route toute lisse, sans le moindre trou fut un événement incroyable. L'autocar est chahuté dans tous les sens, dans un incessant bruit métallique provenant de ce qu'il reste de suspensions (je me rappelle m'être demandé si les suspensions en question n'étaient pas soudées au châssis !).

À cause de ce chantier interminable, la route est fortement réduite en largeur, et chaque croisement avec la circulation opposée ressemble à une joute de chevaliers à cheval ("Je te parie qu'il se range en premier"). Notre chauffeur mène son véhicule, et la quarantaine d'âmes qu'il transporte, comme s'il voulait systématiquement se trouver devant tout le monde. "Dépasser, tout le monde, toujours, quel que soit l'état de la route et de la visibilité, c'est ma mission sacrée ! " Nous dépassons en aveugle dans les virages, frôlons les motos, s'écartant à la dernière demi-seconde avant le fatal crash frontal avec le camion arrivant en sens inverse. Je regarde autour de moi, les Alfers et les Indiens derrières : certains dorment, d'autres rient, d'autres ont peur. Je fais partie de la dernière catégorie. Nous ne roulons pas très vite, l'état de la route interdit toute grande vitesse, mais suffisamment que pour imaginer le pire en cas de pépin...

Nous arrivons dans une ville, Kawasoti, située sur une plaine bordée par des montagnes au nord et à l'ouest, après 6 bonnes heures de route. Il est environ midi. Dans une salle de réception locale, un super repas nous attend. Encore l'un de ces excellents buffets composé de plusieurs spécialités locales, et dont je raffole ! Tous les autocars et minibus arrivent plus ou moins en même temps, nous sommes restés en convoi. Je consulte la carte, nous avons roulé ... 170km en 6 heures. Un rapide calcul mental me signifie que nous arriverons tard dans la nuit à destination. Si nous arrivons ;-) .

Nous redémarrons après ce copieux et savoureux repas. Des militaires, en armes lourdes d'assaut et qui montaient la garde devant la salle, accompagnent désormais notre convoi. Ils ouvrent la marche. Surprenant, il n'y a pourtant pas le moindre signe de danger ou de tension importante. Peut-être une subtilité politique locale (liée au District que nous traversons) ?

Nous roulons encore quelques dizaines de kilomètres vers l'ouest, en traversant quelques zones fortement boisées. Cela roule un peu mieux, l'espoir d'arriver moins tard que prévu se profile. Espoir de courte durée. Il se remet à pleuvoir alors que nous amorçons l'ascension d'une barre montagneuse. La route se transforme en piste argileuse et le rythme ralentit. Arrivés près du col, nous nous retrouvons à l'arrêt complet. Il pleut, le sol est boueux. Nous sommes arrêtés près d'un virage, et ne voyons pas ce qu'il se passe. Après quelques minutes, le 4x4 des militaires fait demi tour et nous quitte. Je regarde la carte, nous sommes à la frontière du District...

Nous resterons bloqués pendant trois heures à cet endroit.

Les véhicules qui montent par l'autre versant du col sont bloqués par la boue, plus abondante encore de ce côté, empêchant le passage dans les deux sens... Bienvenue au Népal :-) !

Nous passons le temps comme nous pouvons, nous chantons. Furba nous apprend une chanson népalaise ("Firiri, Resham Firiri").

Nous finissons par passer. Il reste plus de la moitié du chemin à faire et nous sommes en route depuis maintenant plus de 10 heures. Heureusement, nous sommes désormais dans les basses plaines, cela devrait mieux rouler.

Je vous fais grâce des détails du reste de la route : peur et effroi à chaque dépassement suicidaire, arrêts toutes les deux-trois heures pour un pipi et se dégourdir les jambes, peur et effroi quand nous roulons à tombeau ouvert (j'adore cette expression) dans le brouillard au milieu de la nuit.

Nous arrivons enfin à Ghorahi vers deux heures du matin. Un repas nocturne nous attend dans une nouvelle salle de réception. Nous sommes épuisés. Mais vivants !

Il est plus de quatre heures du matin quand nous nous endormons enfin dans nos chambres d'hôtel.

Il ne reste que quelques heures à dormir avant la parade prévue dans les rues de Ghorahi...




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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou
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Un voyage au Népal, avec les Alfers namurois ! JOUR 3

Sur l'invitation du Everest Nepal Cultural Group, le groupe folklorique des Alfers namurois s'est rendu au Népal pour participer au douzième Festival International de Danse Folkorique Népal (https://www.folkfestivals.org.np), qui eut lieu à Katmandou, Ghorahi et Pokhara du 01 au 10 mars 2024.

Samedi matin 2 mars, Katmandou. Les oiseaux chantent, les véhicules klaxonnent, l'air est lourd et poussiéreux.

Le festival sera inauguré officiellement cet après-midi.

Après un copieux petit-déjeuner, les Alfers décident de faire une dernière répétition en face de l'hôtel. Traverser la rue est un fameux exercice de courage et d'abnégation, au milieu des scooters, motos, camions, bus et voitures qui slaloment autour de nous, mais une cour tout en longueur offre un bien meilleur espace de répétition aux joueurs de drapeaux que le parking de l'hôtel.

Après le repas de midi, excellent et riche buffet composé de spécialités népalaises, les groupes se préparent. On sent une certaine fébrilité, une impatience joyeuse et concentrée. J'aime bien ces moments de tension qui précèdent un spectacle. Cela me fait penser aux préparatifs des mariés, une heure ou deux avant leur cérémonie de mariage.

13 heures, les groupes se rassemblent devant l'hôtel. Quelques photos officielles et le cortège se forme. Les Alfers ouvrent la marche, le drapeau belge fièrement porté par Furba Sherpa, l'accompagnatrice des Alfers, le tambour de Jean-Pol battant la mesure. Derrière, les autres groupes suivent dans une parade improvisée aux couleurs aussi variées que celles des drapeaux de chaque pays. C'est beau.

Direction la Nepal Academy, à quelques centaines de mètres de là. Les badauds des rues de Katmandou sont surpris et amusés de voir passer ces improbables visiteurs costumés. Nous marchons sur le trottoir, c'est un simple cortège informel. À ce moment, nous ignorons combien ceux qui suivront, dans quelques jours seront des explosions de couleurs et d'émotions. Nous en parlerons dans les prochains articles...

Arrivée devant la salle. Tout le monde rentre, nouvelles photos officielles. La salle est vide, les spectateurs arriveront un peu plus tard, quand tous les groupes seront installés.

Le groupe commun du Botswana et de l'Afrique du Sud ne seront pas de la partie, ses cinq membres sont encore bloqués à Doha et arriveront seulement dans la nuit à venir.

En discutant avec les organisateurs népalais, quelques heures plus tôt, ceux-ci m'avaient spécifié que je pouvais m'installer dans la fosse, entre la scène et les VIP, avec les journalistes népalais. En observant les lieux, un autre avis s'est imposé : j'irai me placer tout en haut de la salle, auprès des spectateurs népalais. J'aurais été coupé des réactions du public si je m'étais placé dans la fosse. Au contraire, je voulais voir et couvrir l'événement avec les yeux des locaux. De là-haut, depuis les derniers rangs, j'allais sentir le public rire, vibrer, s'amuser et exprimer ses ressentis face aux représentation des différents groupes. Un tout autre point de vue.

C'était aussi l'occasion de rester seul, pendant deux heures, au milieu des népalais et de m'imprégner de l'ambiance.

Très vite, les sourires, les visages chaleureux et accueillants m'entourent. Je sympatise avec mon voisin de rang, Narayan, qui est venu avec sa mère, son épouse et leur fille. Narayan tient un restaurant dans la capitale, il se montre extrêmement chaleureux et prévenant à mon égard. Très agréable rencontre ! Prendre du recul, chercher à adopter d’autres points de vue, tenter de voir avec les yeux des autres, ... est souvent une idée payante.

Pour filmer et photographier le spectacle, je préfère rester debout, ce qui aura perturbé beaucoup de népalais qui voulaient me céder leur place assise.

Après un certain retard, en raison, si j’ai bien compris, de l’attente d’un VIP, le 12ème International Folk Festival-Nepal est finalement officiellement lancé par l’hymne national népalais, devant un ministre d’État, un ambassadeur, des députés, ... Il y a du beau monde. Ce festival, qui rassemble 350 artistes de 11 pays différents, est le plus important festival interculturel du Népal.

Les groupes sont accueillis sur scène par un présentateur, qui alterne entre les explications en népalais et en anglais, et qui ne manque pas d’humour. Plusieurs fois ses blagues font éclater la salle de rire.

Tout en découvrant avec grande joie les prestations des groupes, j'observe le public autour de moi. Je suis le seul "occidental" dans cette partie de la salle. Les gens se parlent, s'interpellent, rient, filment avec leur smartphone, se passent des bouteilles d'eau de rang en rang pour s'hydrater. C'est une ambiance très bon enfant et décontractée.

On sent les vibrations de l'assistance au fur et à mesure des moments forts des spectacles. Tel mouvement de danse plus complexe ou esthétique appelle des cris d'approbation et des applaudissements. C'est un bon public, très réactif, très communicatif. J'adore être là, à ce moment !

Les Alfers namurois passent en dernier. Plusieurs spectateurs environnants se retournent vers moi, avec un sourire, ceux qui savent que je suis le photographe du groupe, ou simplement ceux qui ont repéré mon pays d'origine sur le gros badge officiel du Festival, qui pend à mon cou.

L'espace de la scène limite la prestation de notre groupe folklorique belge, qui a besoin de surface et de hauteur pour exercer son art, mais le spectacle est malgré tout fort impressionnant. Il fait manifestement son effet sur le plublic, qui appplaudit avec enthousiasme aux spectaculaires lancés de drapeaux.

Une dernière danse plus ou moins improvisée, entre quelques membres de chaque délégation et les danseuses d'un groupe népalais et le premier spectacle du 12ème International Folk Festival Nepal est terminé.

Tout le monde se retrouve sur la scène, pour des dernières photos avant de reprendre à pieds le chemin de l'hôtel, où un bon repas nous attend.

Une ou deux dégustations de jus de houblon népalais dans notre QG. Pour bien rencontrer un pays, il faut découvrir ses beuvrages. Avec modération : demain les 350 participants du festival devront être dans les autocars à 5h du matin, direction Ghorahi, à près de 500 km de Katmandou.

La route sera longue demain, nous expliquent les organisateurs, au moins une douzaine d'heures. Ils nous avertissent d'un aspect important : "Nous sommes au Népal et les routes sont un point faible du pays. Nous savons quand nous partons, pas quand nous arrivons. C'est comme ça."

Ils ne croyaient pas si bien dire.

Mais nous en parlerons dans le prochain article.

Place aux photos (et aux vidéos) !



Photographies de Pino Romeo. Aucun usage des photographies n'est autorisé sans l'accord de l'auteur
© 2024 - Pino Romeo


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BONUS VIDEO (soyez indulgents, je ne suis que photographe et non vidéaste ;-) ) :




https://youtube.com/shorts/mTWbcHyLy78?feature=share



Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 3/12 - Inauguration du 12ème International Folk Festival Nepal à Katmandou
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 4/12 - Un voyage infernal !
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 5/12 - Le fabuleux accueil de Ghorahi !
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 6/12 - - Lumbini, lieu de naissance de Bouddha.
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 7/12 - Une journée à Pokhara
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 8/12 - L'émouvante rencontre avec l'Himalaya

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 3/12 - Inauguration du 12ème International Folk Festival Nepal à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 4/12 - Un voyage infernal !

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 5/12 - Le fabuleux accueil de Ghorahi !

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 6/12 - Lumbini, lieu de naissance de Bouddha.

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 7/12 - Une journée à Pokhara

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 8/12 - L'émouvante rencontre avec l'Himalaya


Un voyage au Népal, avec les Alfers namurois ! JOUR 2

Sur l'invitation du Everest Nepal Cultural Group, le groupe folklorique des Alfers namurois s'est rendu au Népal pour participer au douzième Festival International de Danse Folkorique Népal (https://www.folkfestivals.org.np), qui eut lieu à Katmandou, Ghorahi et Pokhara du 01 au 10 mars 2024.

Après une longue et reposante nuit de sommeil, nous nous retrouvons au rez-de-chaussée de l'hôtel, dans un réfectoire où est servi le petit déjeuner des participants du Festival. Quelques groupes sont arrivés après nous. Les Allemands et les Lituaniens sont là, les autres arriveront pendant la journée.

Aujourd'hui, vendredi 1er mars, le programme est libre. Le festival débutera demain.

Manju, notre accompagnatrice est malheureusement souffrante et est remplaçée au pied levé par Furba, qui vit à Katmandou et est issue d'une famille Sherpa.

Nous décidons d'aller visiter deux lieux emblématiques de la ville : le Bouddhanath Stupa et le Swayambunath, dit aussi le Temple des Singes (Monkey Temple Kathmandu), vous devinez pourquoi.

La distance est trop grande pour nous y rendre à pied, nous devons prendre un taxi. Furba se sert de son application mobile pour commander trois taxis, afin d'acheminer tout le groupe à destination. Après un petit briefing sur le prix (pas plus de 500 roupies par taxi, pourboire inclus, c'est-à-dire un peu moins de 3€50), les taxis arrivent rapidement devant l'hôtel.

Les minuscules Suzuki Alto suffisent tout juste à contenir 3 passagers, en plus du chauffeur, et leur embrayage semble avoir connu plusieurs guerres.

C'est l'occasion de vous parler du trafic à Katmandou.

Il est de ces perceptions qui peuvent, en première approche, fausser votre compréhension d'un nouveau sujet. Les premiers sentiments sur le trafic motorisé népalais furent emplis d'effroi et de frissons, saupoudrés d'amusement... Il ne semble y avoir aucun code de la route, aucune règle spécifique, tout le monde roule, en apparence du moins, comme seul au monde.

Les passages cloutés ne servent qu'à décorer le sol, les feux rouges sont inexistants et les policiers faisant la circulation semblent avoir une autorité inégale sur le terrain. Les véhicules se croisent en se frôlant, les pare-chocs frôlent littéralement les garde-boues des scooters, qui n'hésitent pas à frôler vos rétroviseurs pour se faufiler devant vous. Bref, au début, on a peur.

Ensuite, on réalise doucement que tout le monde fait extrêmement attention aux autres usagers et que personne ne roule réellement vite. On finit même par constater, avec étonnement, que le trafic est fluide et qu'il y a peu de bouchons.

On constate que les incessants coups de klaxon ne sont pas aggressifs : ils servent à se signaler auprès de la personne que l'on va dépasser, ou au piéton qui va croiser notre route. Les coups de klaxons disent : "Attention, j'arrive. Tu m'as vu ?". Les coups de klaxon n'insultent pas, ils préviennent.

On finit par être fortement intrigué par cette approche de la route, capharnaüm mécanique qui fonctionne. Finalement, la peur s'estompe (sans jamais disparaître totalement malgré tout, dans mon cas, on ne se refait pas).

Le Bouddhanath est un lieu impressionnant. L'un des plus vieux sanctuaires du monde, et le plus grand stupa d'Asie, il est difficile à appréhender d'un seul regard. Haut de plus de 40 mètres, une base large de près de 100 mètres, on découvre une structure en gradins mêlant les angles droits et les courbes, 3 niveaux de terrasses supportant un dôme, qui mène à une partie supérieure en forme de pyramide aux flancs raides, dont la base arbore les yeux de Bouddha. On y devine la symbolique de l'ascension graduelle vers la béatitude.

Sa forme actuelle date du XIVème siècle, mais les légendes murmurent qu'un stupa était déjà érigé à cet endroit dès le V ème siècle, voire plus tôt. D'autres rumeurs affirment que le stupa abrite les reliques de Siddharta, le fameux Bouddha fondateur de la religion/philosophie qui porte son nom.

L'ensemble est posé dans une immense place circulaire, entourée par la ville grouillante de vie. Les pélerins tournent autour du stupa, dans le sens des aiguilles d'une montre, et font tourner les moulins à prières disposés tout autour du mur d'enceinte du stupa.

C'est grand, c'est beau, c'est majestueux et je me dis que mes connaissances trop basiques du Bouddhisme me font passer à côté de tant et tant d'informations, et de détails qui s'étalent pourtant sous mes yeux innocents et ignorants. Tant pis, je pourrai toujours combler ces lacunes plus tard. En attendant, j'observe, et c'est beau.

Tout autour du stupa, des commerces qui vendent des souvenirs, des objets manufacturés, des drapeaux de prières, des étoffes, des épices, des fruits, des thés. Pas de doutes, nous sommes bien en Asie !

Un détail me frappe : il y a très peu d'occidentaux (entendez : Blancs). La plupart sont asiatiques. Ce constat était déjà flagrant depuis l'arrivée la veille, et se confirmera tout au long du voyage : la plupart des touristes au Népal sont asiatiques.

Retour à l'hôtel, toujours en taxi. Repas (je vous parlerai plus tard des succulents buffets). Tiens, les Autrichiens sont arrivés. Ils font les timides : c'est le seul repas où je les verrai sans bière.

Les mâts des drapeaux sont enfins arrivés !! De sympathiques volontaires du Festival sont allés les chercher à l'aéroport. Ouf, les Alfers pourrons jouer demain !

Rapide micro-sieste et on reprend à nouveau des taxis pour rejoindre le fameux Temple des Singes. Une nouvelle occasion de philosopher sur ce mode de conduite extrême (tiens, je ne vous ai même pas dit que la conduite était à l'anglaise : volant à droite, conduite à gauche sur la route). Le zen chaotique, ou le chaos zen : fascinant.

Le Swayambhunath est le plus ancien et le plus saint des temples bouddhistes de la capitale népalaise. Il fut érigé au début du V ème siècle. Haut lieu sacré du Bouddhisme, il est tout autant vénéré par les hindouistes, qui représentent environ 80% de la population népalaise.

Le temple est niché sur une colline qui permet de prendre de la hauteur sur Katmandou, et d'en admirer la vaste étendue, jusqu'aux montagnes qui l'encerclent et la protègent. La jungle environnante héberge naturellement des singes, qui ont élu domicile sur le temple depuis de multiples siècles. Nous sommes chez eux.

Ces macaques sont les êtres les plus agressifs que j'aurai vu pendant tout ce voyage ! Ils volent, chapardent, griffent et mordent toute personne qui s'approche d'un peu trop près. Ils s'organisent en bande pour vous attaquer et voler votre paquet de chips. Ne vous fiez pas aux apparences, ces mignons petits cousins lointains sont des rosses !

On croise un sympathique groupe de belges qui font un voyage photo. Le temps avance, il est temps de rentrer.

Une partie du groupe, la plus jeune et vigoureuse (hihi) décide de rentrer à pied. J'hésite, quiproquo, une partie du groupe rentre en taxi alors que les autres ont déjà démarré leur marche de retour. Je me retrouve tout seul au sommet de cette colline, sans possibilité de contacter les autres (je suis le seul à avoir une carte SIM locale).

Bon, pas grave, j'en ai vu d'autres. Je trouve un itinéraire vers l'hôtel via mon smartphone et je démarre. Seulement 4 kilomètres, c'est vite fait !

Cette première plongée en solitaire dans la ville me réjouit. Si l'on fait abstraction de l'incessant trafic des cyclomoteurs et vieux véhicules indiens, malaisiens ou chinois qui vous frôlent à tout bout de champs, il faut reconnaître que c'est la ville la plus tranquille et sereine qu'il m'aura été donné de voir jusqu'ici.

Je traverse des quartiers d'une profonde pauvreté, avec mes deux appareils photos pros qui pendent de part et d'autres de mes épaules, soutenus par un harnais en cuir. Seul blanc dans ces rues et ruelles, l'on prête à peine attention à moi, ou bien l'on m'accoste pour me demander de quel pays je viens, et pour finir par un "Welcome" souriant. Je me sens en totale sécurité, plus qu'à Namur, Gand, Bruxelles ou Ostende. C'est fou. Je me dis que cette ville est surprenante à bien des égards !

Je traverse des quartiers qui abritent des habitations délabrées, d'autres proprettes et récentes. Partout l'air est fortement pollué, des déchets jonchent les bords des rivières. Un peu moins sur les trottoirs, mais l'on voit pourtant des tas d'immondices un peu partout. Cette ville est fortement polluée par ses propres habitants, c'est un nouveau constat, qui se confirmera tout au long du voyage : le Népal est fortement pollué par les népalais.

Après une longue marche, je retrouve Dimitri, Gauthier et Alain qui étaient partis sans moi, en toute bonne foi, et nous finissons ensemble la route de retour vers l'hôtel, en découvrant de nouveaux temples disséminés dans la ville.

Nouveau repas. Préparation des drapeaux. Une ou deux bonnes pintes népalaises, dans notre QG au sein du QG : le bar de l'hôtel. Arrivée des Indiens. Répétition sur le parking. Dodo.

Demain, le festival commence.

Vous avez désormais le contexte pour mieux comprendre les photos présentées. Quelques vidéos terminent la série, en bonus, pour que vous ayez un peu de son et d'ambiance également.

Bon voyage avec nous !



Photographies de Pino Romeo. Aucun usage des photographies n'est autorisé sans l'accord de l'auteur
© 2024 - Pino Romeo


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BONUS VIDEO (soyez indulgents, je ne suis que photographe et non vidéaste ;-) ) :










Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 3/12 - Inauguration du 12ème International Folk Festival Nepal à Katmandou
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 4/12 - Un voyage infernal !
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 5/12 - Le fabuleux accueil de Ghorahi !
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 6/12 - - Lumbini, lieu de naissance de Bouddha.
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 7/12 - Une journée à Pokhara
Les Alfers namurois au Népal ! Partie 8/12 - L'émouvante rencontre avec l'Himalaya

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou

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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 3/12 - Inauguration du 12ème International Folk Festival Nepal à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 4/12 - Un voyage infernal !

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 5/12 - Le fabuleux accueil de Ghorahi !

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 6/12 - Lumbini, lieu de naissance de Bouddha.

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 7/12 - Une journée à Pokhara

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 8/12 - L'émouvante rencontre avec l'Himalaya


Un voyage au Népal, avec les Alfers namurois ! JOUR 1

Sur l'invitation du Everest Nepal Cultural Group, le groupe folklorique des Alfers namurois s'est rendu au Népal pour participer au douzième Festival International de danse folkorique Népal (https://www.folkfestivals.org.np), qui eut lieu à Katmandou, Ghorahi et Pokhara du 01 au 10 mars 2024.

Une annonce parue sur Facebook, une amie me tague sous l'annonce. Les Alfers namurois cherchent un photographe pour les accompagner au Népal.

Les Alfers vont participer au Festival de danses folkloriques, organisé par l'association népalaise Everest Nepal Cultural Group, et qui jouit de subsides publics et privés népalais. Les Alfers veulent immortaliser en photos leur voyage.

Cela fait quelques temps que je me dis que j'aimerais bien réaliser à nouveau un reportage de longue durée, que les voyages interculturels de ma jeunesse me manquent. J'ai toujours rêvé de voir l'Himalaya de mes yeux. Les dates correspondent avec ma période de repos annuel.

Bref, je postule, ils me choisissent. Début de l'histoire.

Mercredi 28 février 2024. Midi trente. Je retrouve à Zaventem une partie du groupe des Alfers, Marc, Dimitri, Fred, Alain et Gauthier. Cécile, Baudouin et Jean-Pol prendront un vol un peu plus tard et nous rejoindront à Katmandou.

Les mâts des drapeaux sont déposés aux colis spéciaux. Direction le Terminal des vols intercontinentaux. Petit repas (le premier d'une longue série !) et embarquement dans le Boeing 777 d'Emirates. Décollage, très impressionnant pour Gauthier, c'est son baptême de l'air... En route pour Dubaï !

À côté de moi, se trouve Diane et sa fille. Diane est une consoeur photographe libanaise, installée à quelques kilomètres de mon village, avec son mari et sa fille. Nous rions de cet ensemble de coïncidences (j'ai vécu au Liban...!).

Atterrissage tranquille et nocturne à Dubaï, après plus de 6 heures de vol. Je suis content, j'ai pu voir et photographier le Burj Khalifa lors de l'approche finale. Bon, on le devine à peine sur l'image, mais c'est l'intention qui compte ;-) . C'est quoi ça ? Juste le plus haut gratte-ciel du monde, avec 828 mètres.

L'aéroport international de Dubaï, c'est grand, et c'est chic. Un indice ? Les horloges sont des Rolex.

Nous avons tout juste le temps de passer les contrôles, check bagages à main, de traverser tout le terminal (c'est grand, je l'ai déjà dit ?) pour arriver à la bonne porte, et attraper la correspondance, le vol FlyDubai vers Katmandou.

Nouveau vol sans histoire, un peu plus court. L'aube se pointe et laisse apparaître le sol. C'est tout plat, je vois des champs et des villes partout : nous survolons l'Inde.

Nous nous rapprochons de la destination... Mon coeur accélère : vais-je les voir ??

Oui ! Petit à petit, les sommets de l'Himalaya se révèlent à mes yeux. Je suis ému. Cette barre blanche et grise est gigantesque. C'est beau, et c'est vachement haut !

L'approche finale vers Katmandou est dantesque, nous survolons des montagnes et des vallées, qui deviennent de plus en plus proches... Puis, on réalise que le sommet de la montagne que nous voyons par le hublot est plus haut que l'avion. C'est du sérieux !

À l'arrivée, vers 8h30 du matin heure locale, nous sentons la fatigue. Nous sommes en route depuis la veille. Notre cerveau est pertubé par le décalage horaire. Il nous dit : il devrait faire nuit, mais il fait jour... WTF ?

Passage obligé par les bornes de préparation des visas d'entrée, puis vers le guichet pour un premier tampon, puis échanger des euros avec des roupies népalaises, puis la longue file pour passer le contrôle des passeports. Notre groupe se disperse pendant ces étapes. Je vois Fred et Dimitri loin devant moi, les autres sont derrières, plus loin. Que c'est long pour sortir de cet aéroport... pourtant minuscule !

Après le contrôle passeport/visa, contrôle des bagages à main, rayon x, avant de pouvoir récupérer nos valises. Ah oui, ça c'est pas courant. J'ai perdu de vue Fred et Dimitri. Je récupère mon gros sac à dos et je sors, me disant que je vais en rejoindre deux et que les autres nous rejoindront. Sortie de l'aéroport ... personne. Où sont-ils ? En fait, je les ai dépassés sans m'en rendre compte et je ne peux plus faire marche arrière. Les mâts ne sont pas là, tout le monde les attend et attend le photographe  ! Bref, une arrivée un peu compliquée, dirions-nous.

Une heure plus tard, nous nous retrouvons enfin, mais sans les mâts, et sommes accueillis par une délagation des organisateurs du Festival.

Collier de fleurs, mot d'accueil, photo de groupe, camionnette direction l'hôtel. Nous sommes le premier groupe folklorique à arriver, sur les 11 prévus. L'accueil est fortement chaleureux, souriant, franc. Tout est bon !

En sortant de l'aéroport, il est 10h30 environ. Il fait chaud, le soleil tape fort. Des centaines de personnes attendent des voyageurs, dehors, avec des panneaux qui mentionnent les noms des compagnies de treck ou des hôtels. On entend une ville bruyante, motorisée. Une très forte odeur de poussière et de gaz d'échappement domine l'air.

Arrivée à l'hôtel Yellow Pagoda, près de Thamel, le quartier le plus touristique et commerçant de Katmandou. Il sera notre QG dans la capitale. On s'installe dans les chambres, super repas hyper piquant, micro sieste et en route pour aller explorer le quartier avec Manju, notre accompagnatrice népalaise.

Dans l'après-midi, Cécile, Baudouin et Jean-Pol nous rejoignent. Le groupe est au complet. Nous sommes au Népal !!




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Les Alfers namurois au Népal ! Partie 1/12 - Arrivée à Katmandou

Les Alfers namurois au Népal ! Partie 2/12 - Découverte de Katmandou

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Les Alfers namurois au Népal !

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Un voyage hors du commun au Népal, avec les Alfers namurois !



Après un voyage de deux semaines en Laponie, au début février, dont je dois absolument vous parler, un voyage de trois semaines a directement suivi ... au Népal. Oui, j'aime les extrêmes.

Sur l'invitation du Everest Nepal Cultural Group, le groupe folklorique des Alfers namurois s'est rendu au Népal pour participer au douzième Festival International de danse folkorique Népal (https://www.folkfestivals.org.np), qui eut lieu à Katmandou, Ghorahi et Pokhara du 01 au 10 mars 2024.

Pour l'occasion, les joyeux membres de ce super groupe namurois m'ont invité à les accompagner, pour documenter cette superbe aventure humaine !

Les Alfers, c'est un groupe qui ... joue du drapeau ! Et leur jeu, est pour le moins impressionnant !

Mais c'est quoi, jouer du drapeau ? Qu'en dit leur site web  ?
Le jeu du drapeau est un exercice splendide. Actuellement, dans les fêtes namuroises, il est exécuté par plusieurs Alfers en costume du XVIIe siècle au son d’un vieil air traditionnel, qui semble remonter à la même époque. Le jeu traditionnel de Namur pratiqué avec des grands drapeaux ne présente pas de figures lancées comme ses homologues italiens. Cependant, depuis 2007, un deuxième jeu plus aérien a été développé et celui-ci permet aux Alfers de lancer leurs drapeaux de plusieurs manières possibles. Autant dire que cet art a encore de beaux jours devant lui.Le jeu du drapeau est un exercice splendide.

Actuellement, dans les fêtes namuroises, il est exécuté par plusieurs Alfers en costume du XVIIe siècle au son d’un vieil air traditionnel, qui semble remonter à la même époque. Le jeu traditionnel de Namur pratiqué avec des grands drapeaux ne présente pas de figures lancées comme ses homologues italiens. Cependant, depuis 2007, un deuxième jeu plus aérien a été développé et celui-ci permet aux Alfers de lancer leurs drapeaux de plusieurs manières possibles. Autant dire que cet art a encore de beaux jours devant lui.

Des délégations issues d'Allemagne, Autriche, Afrique du Sud, Belgique, Botswana, Estonie, Inde, Indonésie, Malaisie, Népal et Pologne étaient présentes et ont sillloné le Népal durant 10 jours, afin d'aller présenter leurs spectacles aux peuples népalais, parfois dans des régions très reculées du pays.

Ce voyage et ce Festival nous ont donné l'occasion de vivre des moments d'une puissance rare, dans les interactions entre danseurs de différents pays et, surtout, via l'accueil superlatif des népalais.

Nous avons passé une cinquantaine d'heures dans un vieil autocar qui cliquetait de partout, pour parcourir à peine 1000 kilomètres (oui, la moyenne horaire est basse...), voyages éreintants pour le dos, les nerfs, la fatigue générale, ... mais le profond bonheur de rencontrer ces milliers d'habitants locaux, leurs sourires et leurs "Welcome in Nepal" valait ces très longs déplacements.

Outre les découvertes de lieux immensément sacrés de l'Hindouïsme et du Bouddhisme, nous aurons également eu l'occasion de découvrir un Népal différent des images d'Epinal qui sont habituellement partagées. Un Népal rencontré dans sa profondeur, à travers ses habitants des villes et des campagnes. Un pays qui affronte une immense pauvreté avec un sourire et une détermination sans failles...

Ces premières photos centrent le regard sur les Alfers namurois, et résume leur participation au Festival. Il est une esquisse du reportage aux multiples facettes que j'aurai ramené de ce magnifique pays  !

À bientôt pour la suite !




Photographies de Pino Romeo. Aucun usage des photographies n'est autorisé sans l'accord de l'auteur
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